

Récolter gratuitement des graines de fleurs sauvages : rien de plus simple !
C’est le moment parfait pour préparer votre jardin de 2026. Une simple promenade dans la nature vous garantit des fleurs colorées pour l’année prochaine tout en soutenant la biodiversité. C’est facile et gratuit !
L’été touche à sa fin. Les prairies fleuries aux teintes éclatantes qui embellissent tout Hambourg voient peu à peu leurs couleurs s’estomper. Les fleurs se fanent, mais elles renferment un trésor précieux : les graines de l’année à venir. Et c’est précisément à celles-ci que je m’intéresse aujourd’hui. Cette idée m’a été inspirée par l’association du parc municipal de Hambourg, qui organise, à la fin de l’été et en automne, des collectes de graines de fleurs sauvages. En tant que passionnée de botanique, je ne peux pas laisser passer une telle opportunité.

Fleurs à profusion : servez-vous dans les prairies sauvages
Une petite troupe d’une demi-douzaine de personnes s’est réunie dans les prairies fleuries du parc municipal, guidée par un spécialiste, pour collecter les précieux trésors de fin d’été. Chacun peut ramasser ce qu’il veut et rapporter le butin chez lui. L’objectif est clair : l’année prochaine, Hambourg sera encore plus éclatante avec des fleurs sauvages et colorées partout en ville.

Pendant deux heures, nous explorons les prairies, découvrant de nouvelles choses à chaque détour. Entre la chicorée sauvage, l’œillet et la vipérine hérissée, mes sachets se remplissent bien plus vite que prévu. Au départ, je regroupe soigneusement quelques espèces dans de petits sachets en papier individuels. Au bout d’un certain temps, j’introduis également un « sac mélangé ». La diversité est si grande que je préfère ne pas perdre de temps à trier. De toute façon, je finirai par mélanger à nouveau les graines avant de les semer.
Chicorée sauvage, nielle des blés, lotier corniculé : un festival de biodiversité
Je m’arrête à chaque instant, m’émerveille, explore des plants de graines et poursuis ma collecte. J’ai l’impression d’être entrée dans une boutique où j’aurais pu choisir tout ce qui me plaît, dans chaque rayon, sans rien avoir à débourser. Mes gènes de collectionneuse sont mis à rude épreuve. Je suis définitivement euphorique lorsque j’examine ma récolte de graines colorées : chicorée, cornouiller, lotier, carotte sauvage, œillet, vipérine et, le clou du spectacle : quelques capsules de pavot ! Je les avais recherchées spécialement parce que ma prairie de fleurs sauvages manquait cruellement de coquelicots cette année. J’adore pourtant ces éclats de rouge qui illuminent le paysage.

Réserve de fleurs sauvages : la saison bat son plein
La fin de l’été est une période propice à la cueillette. Les graines ne demandent qu’à être emportées. Mon conseil : si vous prévoyez une cueillette, n’oubliez pas d’emporter des gants et des ciseaux. Certaines plantes, comme la vipérine ou la carotte sauvage, piquent.
On cueille les inflorescences séchées, dont on peut encore extraire les graines avant de les conserver. Pour mes fleurs triées individuellement par espèce, j’ai pris le temps de détacher chaque fleur une par une afin d’accéder aux graines. Selon les espèces de plantes, cette tâche peut être plus ou moins aisée. Pour les récoltes mélangées, j’ai opté pour une méthode simplifiée : j’ai tout mis dans un sac à pain que j’ai écrasé, pétri et secoué jusqu’à ce que les graines se détachent. J’ai ensuite sorti les fleurs et c’est tout.
Pour conserver les graines, j’ai utilisé des petites enveloppes et des sacs à sandwich un peu plus grands. Pour éviter la moisissure, il est recommandé d’emballer votre récolte dans un matériau respirant. Bien qu’il soit préférable de semer les graines à l’automne, vous pouvez ainsi les conserver jusqu’au printemps suivant.

Si vous ne voulez pas récolter les graines vous-même, vous pouvez bien sûr aussi vous les faire livrer chez vous :
Conseil de lecture pour les fans de fleurs sauvages
Toutes les fleurs se ressemblent ? Ne vous inquiétez pas, il existe de petits guides.
Le livre Was blühht denn da ? (en français, Qu’est-ce qui fleurit là ?) de Kosmos présente plus de 870 fleurs sauvages et de jardin indigènes. Avec des illustrations précises et des descriptions concises, il est idéal pour découvrir et identifier ces merveilles de la nature. En outre, des clés de floraison claires permettent une identification rapide en fonction de la couleur de la fleur, de l’emplacement ou de la période de floraison. Particulièrement robuste, le livre pardonne même une excursion dans un sac à dos humide. Cet ouvrage m’a déjà rendu de loyaux services pendant mes études de biologie. Il continue de m’être utile aujourd’hui, surtout lorsque j’ai un doute sur ce que j’ai devant moi. J’apprécie tout particulièrement ses indications sur les risques de confusion. Elles permettent d’éviter de confondre une plante avec son double toxique, ce qui est essentiel pour la sécurité !

Conseil pratique pour la prairie sauvage
- Chez vous, conservez les graines dans un endroit sec ;
- appauvrissez le sol en retirant le feutre du gazon ou en bêchant légèrement ;
- en automne, épandez en larges couches, tassez légèrement : de nombreuses fleurs sauvages nécessitent la lumière pour germer ;
- ne mettez pas d’engrais, n’arrosez que peu voire pas du tout ;
- attendez l’arrivée du printemps : il faut généralement attendre mai ou juin pour voir apparaître les premières taches de couleur.
Je suis pleinement satisfaite de ma récolte et je me réjouis déjà à l’idée de la floraison de l’année prochaine.
Rédactrice scientifique et biologiste. J'aime les animaux et je suis fascinée par les plantes, leurs capacités et tout ce que l'on peut faire avec et à partir d'elles. C'est pourquoi mon endroit préféré est toujours à l'extérieur - quelque part dans la nature, volontiers dans mon jardin sauvage.
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