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En coulisse

Le syndrome des ovaires polykystiques, dérèglement hormonal le plus courant chez les femmes

Olivia Leimpeters-Leth
14/9/2023
Traduction : Sophie Boissonneau

C’est un syndrome peu connu qui touche pourtant près d’un cinquième des femmes en âge de procréer dans le monde. La maladie étant rarement diagnostiquée, le nombre de cas non recensés est probablement encore plus élevé.

Calvitie, moustache sur la lèvre supérieure, problèmes de fertilité, surpoids. Je ne suis pas en train de vous décrire le profil stéréotype d’un homme d’âge moyen, mais les symptômes de l’une des pathologies endocriniennes les plus courantes chez les femmes en âge de procréer : le syndrome des ovaires polykystiques, ou SOPK (PCOS en anglais). Vous n’en avez jamais entendu parler ? Moi non plus.

La difficulté de poser un diagnostic expliquerait le grand nombre de cas non recensés : « Le SOPK est un caméléon. Il n’existe pas de symptôme majeur partagé par l’ensemble des femmes touchées. » Il est temps de combler le manque de formation et de faire la lumière sur cette pathologie, de parler de ses symptômes, du diagnostic et du traitement.

Les origines du SOPK et ce que l’on en sait

Mareike Roth-Hochreutener explique qu’on ne connaît pas encore les origines de ce trouble hormonal. De nombreux·ses spécialistes du syndrome considèrent qu’il est d’origine multifactorielle, c’est-à-dire qu’il résulterait de l’interaction de plusieurs causes. Il semble également y avoir une certaine prédisposition génétique.

« Jusqu’à présent, on a pu découvrir que les personnes concernées présentent souvent un défaut de métabolisation de l’insuline (insulinorésistance). Une sorte de signe précurseur du diabète. » La mauvaise métabolisation du sucre entraîne par la suite un dérèglement hormonal.

L’experte explique : « Un excès d’insuline peut entraîner la formation et la sécrétion accrue d’hormones androgènes, c’est-à-dire d’hormones masculines. Cela perturbe ensuite la maturation des follicules ovariens, une condition de base au cycle menstruel et à la grossesse. »

L’excès d’hormones masculines est appelé hyperandrogénie. Ce symptôme ne touche toutefois pas l’ensemble des patientes atteintes du SOPK, mais environ deux tiers d’entre elles. Comme on le disait ci-dessus, c’est compliqué.

Le SOPK : symptômes et difficultés

La perturbation de l’équilibre hormonal entraîne un ensemble complexe de symptômes. Ce sont souvent les troubles du cycle menstruel qui orientent le diagnostic, explique l’experte M. Roth-Hochreutener : « Le symptôme qui amène environ les trois quarts des patientes chez nous est l’oligoménorrhée, c’est-à-dire des cycles très longs avec des intervalles de plus de 35 jours entre les règles. »

La plupart des femmes atteintes du SOPK présentent un nombre de follicules élevé dans les ovaires, symptôme qui a d’ailleurs donné son nom à la pathologie : syndrome des ovaires polykystiques, du préfixe grec poly- indiquant la multiplicité et « kystique », en référence aux follicules.

Chez les femmes ne présentant que ce symptôme, on parle alors uniquement d’ovaires polykystiques. Dès lors qu’une patiente présente un ou plusieurs symptômes supplémentaires, on parle de SOPK.

Enfin, lorsqu’une personne a du mal à maintenir un poids stable, cela peut aussi indiquer qu’elle est atteinte du syndrome des ovaires polykystiques : « Deux tiers des patientes souffrent de surpoids et la moitié de toutes les patientes atteintes du SOPK souffrent même d’obésité », indique la Dre Roth-Hochreutener.

Le SOPK : un seul diagnostic pour de nombreux symptômes

Les critères de Rotterdam aident à poser le diagnostic. On recherche alors les trois symptômes suivants :

  • troubles du cycle menstruel (intervalles trop longs entre les règles ou absence de règles pendant plus de trois mois) ;
  • grand nombre de follicules ovariens à l’échographie vaginale (à partir de 20 follicules dans au moins un ovaire) ou volume ovarien accru ;
  • hyperandrogénie et hirsutisme.

Lorsqu’au moins deux des trois symptômes sont confirmés, le diagnostic est le suivant : syndrome des ovaires polykystiques. Le diagnostic hormonal et l’examen des ovaires par échographie doivent avoir lieu en début de cycle, c’est-à-dire dans les cinq premiers jours du cycle. Le dosage des hormones se fait via une analyse sanguine.

Tout traitement hormonal, tel que la pilule contraceptive, doit être arrêté au moins trois mois avant le diagnostic afin de garantir la fiabilité des résultats.

Cancer, diabète, dépression : les risques du SOPK

Le SOPK : comment traiter cette pathologie incurable ?

Le syndrome des ovaires polykystique ne peut être guéri, le traitement consiste donc à contrôler les symptômes. On met l’accent sur la régulation du cycle menstruel, par exemple à l’aide d’hormones du corps jaune pendant la deuxième moitié du cycle ou de la pilule contraceptive. La metformine permet de rééquilibrer le sucre et les hormones et a, elle aussi, un effet positif sur la régulation du cycle menstruel.

Photo d’en-tête : shutterstock

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J'aime les formulations fleuries et le langage symbolique. Les métaphores bien tournées sont ma kryptonite, même si parfois, il vaut mieux aller droit au but. Tous mes textes sont rédigés par mes chats : ce n'est pas une métaphore, mais je crois à « l'humanisation de l'animal de compagnie ». En dehors du bureau, j'aime faire des randonnées, jouer de la musique autour d'un feu de camp ou faire du sport, voir parfois même aller à une fête. 


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