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par Anna Sandner

Le Tribunal administratif fédéral met un terme à la surveillance des câbles par le SRC et demande au législateur de revoir fondamentalement le système de surveillance.
Le 2 décembre 2025, le Tribunal administratif fédéral (TAF) a rendu sa décision : Le service controversé de renseignement par radio et par câble «» du Service de renseignement de la Confédération (SRC) n'est pas compatible, dans sa forme actuelle, avec la Constitution fédérale suisse. Elle viole également la Convention européenne des droits de l'homme (CEDH).
Pour simplifier, on peut dire que le SRC surveille les communications transfrontalières grâce à ce qu'on appelle le renseignement par câble : il peut intercepter les données qui transitent par des câbles internationaux à fibres optiques - par exemple le trafic Internet et le courrier électronique - et les rechercher à l'aide de mots-clés spécifiques. Cette pratique, appelée loi sur le renseignement, a fait l'objet d'un vote en 2016 et a été adoptée.
Cette surveillance concerne donc potentiellement toutes les personnes en Suisse dont les communications ont transité par des serveurs ou des lignes Internet étrangers - ce qui est le cas pour de très nombreux services de messagerie, même si l'expéditeur et le destinataire vivent en Suisse.

Dès 2017, l'association Digitale Gesellschaft et plusieurs particuliers ont déposé un recours contre la mesure. Ils demandaient que la reconnaissance des câbles soit abandonnée et accusaient le SRC de violer ainsi leurs droits fondamentaux. Ils ont critiqué le fait que la loi était formulée de manière trop vague. Elle accorde au SRC des pouvoirs de surveillance trop étendus et ne protège pas suffisamment les droits des individus. En 2020, le Tribunal fédéral suisse a confirmé le principe de cette plainte et a renvoyé l'affaire devant le TAF. Le TAF a maintenant terminé son examen et rend son verdict : la surveillance par radio et par câble telle qu'elle est pratiquée viole les droits fondamentaux - en particulier la protection de la vie privée et le droit à des communications confidentielles.
Le TAF a constaté plusieurs défauts graves dans le système de surveillance. En raison de ces lacunes, on ne peut plus parler d'une surveillance juridiquement admissible. Le système actuel est donc anticonstitutionnel.
Le TAF ordonne au législateur - c'est-à-dire au Parlement - de remédier aux lacunes connues. Le SRC devra cesser ses activités de renseignement par radio et par câble si aucun système compatible avec la Constitution et la CEDH n'est mis en place dans un délai de cinq ans. Par cette décision, le TAF déclare clairement que la forme actuelle de surveillance de masse n'est pas juridiquement défendable. La protection de la vie privée et des droits fondamentaux, notamment des communications confidentielles, prend ainsi le pas sur la surveillance anarchique.
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