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Point de vue

Je veux faire plaisir à tout le monde : confessions d'un clavier

Thomas Meyer
23/12/2021

La « disposition suisse » est une disposition de touches de clavier qui veut permettre aux personnes de nos quatre régions linguistiques d'effectuer leur saisie de textes à l'ordinateur. Une belle idée en théorie, mais un véritable échec dans la pratique.

Bonjour ! Je suis le clavier suisse. À première vue, j'ai l'air d'un petit génie universel. Sur moi, vous pouvez écrire dans les quatre langues nationales : allemand, français, italien et romanche.

Pourquoi suis-je comme ça ? Pourquoi est-ce que je veux plaire à tout le monde ? Est-ce parce que je suis suisse ? Suis-je la variante technique de la formule magique en politique ? Proposer un peu de tout, pour que la majorité soit satisfaite ?

Au début, lors de l'apparition des premières machines à écrire, il était évidemment insensé de proposer un modèle en plusieurs variantes pour un marché aussi restreint. On a donc conçu une disposition censée offrir la meilleure couverture de caractères possible. À savoir moi !

  • « Änderung » s'écrivait alors Aenderung.
  • « Italinità » s'écrivait alors Italianita, ensuite il fallait appuyer la touche pour revenir en arrière et on ajoutait un « ` » au dernier a.
  • De la même manière, François obtenait simplement une virgule sous le c.

Plus tard, les machines à écrire étaient dotées de boules. Encore une raison de moins pour créer trois ou quatre versions différentes. Au moins, il y avait les « touches mortes », les touches qui permettaient de mettre un accent circonflexe ou un tréma sur les lettres. La touche morte du tréma transformait un Joel en Joël si elle était actionnée. Elle transformait aussi un A en Ä.

Tout cela est très pénible, mais reste ainsi, car il en a toujours été ainsi. Cela aussi est très suisse. Et quelque part, je représente aussi la cohésion nationale : hé, nous avons notre propre clavier ! Elle n'est vraiment idéale pour personne, mais pas grave, nous avons notre propre clavier !

Eh bien, j'ai un bon conseil à vous donner : il est temps de rompre avec moi. Nous ne sommes pas faits l'un pour l'autre. Nous sommes l'un de ces couples qui ne restent ensemble que parce qu'ils ne souffrent pas suffisamment pour se séparer. Et parce que, semble-t-il, il n'y a pas de meilleure alternative. Il existe pourtant un clavier qui conviendrait parfaitement pour le suisse allemand : le clavier allemand tout simplement.

Oui, un clavier allemand !

Vous vous dites certainement « Pour l'amour du ciel, un clavier allemand ! Sérieux ?! » Mais ne portez pas de jugement hâtif : combien de fois écrivez-vous des mots commençant par Ä, Ö ou Ü ? Et combien de fois écrivez-vous des mots contenant é, è ou á ? Eh oui...

En allemand, vous n'avez pas besoin des caractères spéciaux français ou italiens. Ils occupent l'espace dont vous avez désespérément besoin pour les majuscules avec trémas. C'est pourquoi vous serez bien mieux servi par un clavier allemand que par moi. Oui, vous avez bien lu, un clavier allemand !

Je sais que les ruptures sont difficiles. Vous m'aviez à vos côtés pendant toute votre vie d'écrivain. Mais je vous promets que je ne vous manquerai pas une fois que vous aurez posé vos mains sur mon collègue allemand. Au contraire, vous vous demanderez comment vous avez fait pendant toutes ces années pour vivre sans.

La Suisse est un pays merveilleux. Mais elle n'a pas besoin de son propre clavier. Dans ce cas, le tourisme d'achat dans les pays voisins est même conseillé. digitec a d'ailleurs souvent en stock des MacBook avec une disposition des touches allemande.

Quel est votre avis ? Aimeriez-vous avoir des touches spéciales pour les trémas ? Ou, dans le cas du français, pour le « ç » ? Quel clavier utilisez-vous ? Faites-m'en part dans les commentaires !

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Né à Zurich en 1974, Thomas Meyer est écrivain. Il a travaillé comme rédacteur publicitaire jusqu'en 2012, date à laquelle son premier roman, « Le formidable envol de Motti Wolkenbruch », a été publié. Papa d'un garçon, il a toujours une bonne excuse pour acheter des Lego. Pour en savoir plus sur lui : www.thomasmeyer.ch. 


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