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Test de produit

X95L de Sony à l’essai : la mini LED et Bravia Core contre l’OLED

Luca Fontana
26/9/2023
Traduction : Sophie Boissonneau

Comme Samsung l’a fait l’année dernière avec la Neo QLED, Sony veut bousculer le marché des écrans LCD avec son téléviseur mini LED. C’est cependant « Bravia Core » qui suscite le plus mon enthousiasme, un service de streaming d’un nouveau genre de Sony.

Pour info : la version 65 pouces du X95L a été mise à ma disposition par Sony pour ce test.


Afin de ne pas comparer des pommes avec des poires, je vais opposer le X95L de Sony au Neo QLED QN95B de Samsung, le téléviseur mini LED de Samsung datant de l’année dernière. Vous trouverez mon rapport ici, mais pour faire court, elle m’a convaincue. La barre à franchir pour le X95L de Sony est donc très haute.

Commençons le test sans plus tarder.

Design : un socle malin et convaincant

Si vous n’avez pas de barre de son, cet espace pourrait être disgracieux, mais Sony y a pensé aussi. Les deux pieds peuvent ainsi être fixés à la dalle de manière à ce que l’espace soit « fermé ». Les pieds dépassent alors de manière à peine visible à l’avant et à l’arrière, tandis que la TV repose directement sur le meuble.

Très malin. Et joli en plus. Si je n’avais pas de barre de son, je choisirais clairement ce montage. Comme la boutique Digitec à Zurich.

Pour le reste, Sony reste fidèle à l’idée que la plupart des fabricants se font d’un téléviseur. Moderne, fin, bords étroits. Rien ne dénote et c’est bien ainsi. À mes yeux, un téléviseur doit avant tout être un téléviseur.

Vu de côté, le Sony X95L est relativement épais avec 6 centimètres. C’est lié à la couche de rétroéclairage LED supplémentaire qui illumine les pixels LCD de la dalle : les mini LED.

Passons aux caractéristiques du X95L de Sony :

Encore quelques mots sur le poids. Le téléviseur pèse 32,2 kilogrammes sans le pied. Si vous souhaitez le fixer au mur, il vous faudra un support VESA 300 × 300 mm. Vous le trouverez sur notre boutique en ligne. Avec les deux pieds, le téléviseur pèse 33,7 kilogrammes.

Parlons chiffres : de bonnes valeurs, mais rien d’exceptionnel

Avertissement : le paragraphe qui suit va dans les détails. Si vous n’êtes pas fan de tableaux et de diagrammes, vous pouvez sauter cette partie et aller directement au chapitre « L’image : à la hauteur de la mini LED, avec l’habituel processeur puissant ». Vous y trouverez mon opinion et de nombreuses vidéos.

J’ai obtenu les meilleures valeurs en mode « cinéma », mais comme presque tous les services de streaming passent automatiquement du Dolby Vision pour les contenus HDR, les mesures ci-dessous se réfèrent au mode « Dolby Vision lumineux » du téléviseur.

Luminosité maximale

Source : Blu-ray UHD, Westworld, saison 2, épisode 2. Timestamp : 00:11:50.

Voyons maintenant la luminosité du X95L. Dans le graphique, je compare directement la TV qui nous intéresse aujourd’hui avec le QN95B de Samsung, son concurrent mini LED direct, et le G3 de LG, à mon avis le meilleur téléviseur OLED actuel et, selon mes mesures, le plus lumineux. Il y a deux axes : sur l’axe vertical, on peut lire la luminosité, tandis que l’axe horizontal montre la taille de la fenêtre sur laquelle on mesure la luminosité.

Euh... Avec le X95L de Sony, il se passe quelque chose que je n’avais encore jamais vu :

Le nit est l’unité de mesure anglaise pour les candelas par mètre carré (cd/m²), c’est-à-dire la luminance ou la luminosité. Cent nits correspondent à peu près à la luminosité de la pleine lune dans le ciel nocturne. Graphique : Luca Fontana / Flourish.

Le X95L n’excelle dans aucune des deux extrémités. Spoiler : cela va avoir un impact sur les mesures suivantes.

En revanche, le Sony X95L se montre plutôt correct en ce qui concerne la luminosité dans une fenêtre de 100 %, donc sur la totalité de l’écran. Il atteint 648 cd/m². C’est presque aussi lumineux que le QN95B de Samsung. Le G3 de LG, quant à lui, n’atteint « que » 250 cd/m², ce qui reste une très bonne valeur pour un téléviseur OLED.

Nous y viendrons...

Balance des blancs

Pour mesurer la précision de la balance des blancs, j’ai besoin de deux tableaux :

  1. niveau de gris delta e (de) ;
  2. balance rgb.

Le niveau de gris dE indique à quel point les niveaux de gris générés par le téléviseur diffèrent de la valeur de référence. La balance RGB indique à quel point les niveaux de gris générés par le téléviseur diffèrent de la valeur de référence. Pourquoi est-ce important ? Voyons ce que ça donne en prenant le X95L comme exemple concret :

Si vous placiez le téléviseur juste à côté d’un moniteur de référence, cela signifierait :

Gamme de couleurs

Poursuivons avec la mesure du gamut, c’est-à-dire la couverture des espaces colorimétriques les plus courants que voici :

La grande « tache de couleur », y compris les zones assombries, montre toute la palette de couleurs perceptible par l’œil humain. La zone éclaircie à gauche indique l’espace colorimétrique BT.2020. À droite, même chose, mais pour l’espace colorimétrique DCI-P3, plus petit. Le blanc indique les limites réelles de chaque espace colorimétrique. En revanche, les cercles noirs représentent les limites effectivement mesurées lors de la mesure.

La mesure a révélé les couvertures d’espace colorimétrique suivantes :

  • Rec. 709 : 100 % (bon = 100 %).
  • DCI-P3 uv : 89,35 % (bon = >90 %).
  • Rec. 2020 / BT.2020 uv : 63,48 % (bon = >90 %).

Vous souvenez-vous du lien que je faisais entre la luminosité maximale et la couverture des espaces colorimétriques plus haut ? Eh bien, c’est là que l’on voit ce que ça donne dans les faits, le X95L ne couvre donc que 89,35 % du principal espace colorimétrique DCI-P3. Le QN95B de Samsung atteignait 92,49 % au même test, soit plus que les 90 % visés, valeur attendue pour un bon téléviseur.

À titre de comparaison, les téléviseurs QD OLED de Sony et Samsung, ainsi que les téléviseurs OLED de LG, obtiennent tous une couverture d’environ 99 % à ce test.

Écart de couleur

Là encore, je suis quelque peu déçu, peut-être même encore plus. En effet, en mode « Dolby Vision lumineux », les mesures montrent une bonne fidélité des couleurs en soi. Mais sur les 40 mesures au total, je n’obtiens qu’un dE moyen de 5,79. Ce n’est certes pas beaucoup au-dessus des 5 visés, mais tout de même. Je précise tout de même que je suis tatillon. Le QN95B de Samsung a obtenu un très solide 2,97 lors de cet essai.

Reflets

Les reflets à l’écran ne sont pas mesurables en soi. Une partie d’entre vous m’a toutefois demandé d’évoquer le sujet dans mes tests. Bonne idée. Pour ce test, je recrée des conditions tout à fait normales dans le salon. Je prends la photo en soirée, derrière moi il y a le four et à côté du téléviseur se trouve le lampadaire. La lumière du lampadaire se reflète sur la vitre du four derrière moi et est renvoyée sur le téléviseur.

Et voici le résultat :

Lorsque j’ai testé le téléviseur mini LED de Samsung, je ne faisais pas encore ce test pour voir les reflets. Le X95L est donc comparé au G3 de LG, qui s’en sort visiblement mieux. Bien mieux. Le X95L me déçoit à nouveau.

D’autant que les reflets sont bien plus flagrants en pleine journée, sans fermer les rideaux, les stores ou les volets, et ce, d’autant plus si la lumière arrive de côté. Voyez plutôt :

Heureusement, la dalle LCD du X95L est lumineuse, ce qui rend les reflets moins gênants en journée. Tout du moins, dans les scènes lumineuses, car pour les scènes sombres, les reflets étaient être agaçants.

Bilan intermédiaire

L’image : à la hauteur de la mini LED, avec l’habituel processeur puissant

Voilà pour la théorie, maintenant, voyons voir ce que le X95L donne en pratique. Pour rappel : afin de ne pas comparer des pommes avec des poires, je vais opposer le X95L de Sony au Neo QLED QN95B de Samsung, le téléviseur mini LED de Samsung datant de l’année dernière.

Rendu des couleurs

Source : Disney+, « Les Gardiens de la Galaxie, Vol. 2 ». Timestamp : 00:56:47.

Mais n’allons pas trop vite. Je veux voir à quoi ressemblent les couleurs en dehors des mondes générés par ordinateur. Par exemple dans James Bond – Skyfall, lorsque James et le jeune quartier-maître Q contemplent dans un musée le tableau d’un fier cuirassé honteusement traîné au ferrailleur. Une allusion évidente à l’agent secret vieillissant.

L’image Sony se montre ici plus convaincante. Observez bien les teints naturels de la peau, chez Samsung, on perçoit une légère teinte rougeâtre. J’avais déjà fait ce reproche au téléviseur lors de mon test. Je trouve cependant que les deux TV s’en sortent très bien.

Source : Apple TV+, « James Bond – Skyfall ». Timestamp : 00:39:02.

Black crush et ombres

Source : Blu-ray UHD, « Blade Runner 2049 ». Timestamp : 00:04:50.

Gradation lumineuse

Source : Blu-ray UHD, « Jurassic World ». Timestamp : 00:21:18. Petite précision au passage, les quelques saccades de l’image dans la vidéo S95B de Samsung sont dues à la surchauffe de ma caméra qui aimerait bien prendre une pause après une longue et chaude journée d’été.

Processeur : à son niveau habituel de puissance

Parlons maintenant du processeur, c’est-à-dire le cerveau de la télévision. Son rôle principal consiste à recevoir des signaux d’images, à les traiter et à les afficher. Lors du traitement, le processeur détecte les images de piètre qualité et les améliore. Pour cela, il élimine par exemple le bruit, renforce les couleurs, lisse les bords, rend les mouvements plus fluides et ajoute d’éventuelles informations manquantes entre les pixels.

Motion processing et judder

Source : Blu-ray UHD, « 1917 ». Timestamp : 00:42:25.

Passons à la scène suivante de 1917. Ici aussi, le travail de caméra de Sam Mendes présente un immense défi pour la plupart des processeurs. Notamment lorsqu’il y a à l’image des bords nets sur un arrière-plan flou, comme autour des casques des deux soldats sur fond de branches et arbustes. Là, le processeur et les pixels doivent réagir très rapidement.

Source : Blu-ray UHD, « 1917 ». Timestamp : 00:42:25.

Le processeur de Sony se montre très efficace sur ce point. Seul le judder est, comme toujours chez Sony, légèrement visible, et c’est d’autant plus visible lorsque l’on compare directement deux images.

Temps de réponse des pixels

Passons au contenu original Apple : For All Mankind. Je veux voir combien de temps il faut à un seul pixel pour changer de couleur. Si cela ne se produit pas assez rapidement, vous aurez l’impression que l’image est striée, c’est ce qu’on appelle le « ghosting ». Lorsque la caméra se déplace sur la surface de la lune, regardez bien le texte qui s’affiche en bas à gauche.

Source : Apple TV+, « For All Mankind », saison 1, épisode 5. Timestamp : 00:00:10.

Conversion ascendante

Source : Netflix, « The Walking Dead », saison 7, épisode 1. Timestamp : 00:02:30.

Gaming : input lag et mode « jeu »

En mesurant l’exactitude des couleurs en mode « jeu », j’obtiens un delta E moyen d’un très bon 3,01 (consultez la rubrique « Écart de couleur » ci-dessus si vous souhaitez plus de détails). Ça n’est certes pas au niveau d’une image de référence, mais ça reste l’une des meilleures valeurs que j’ai mesurées en mode « jeu » sur un téléviseur.

  • 4 ports HDMI-2.1 (4K120Hz) ;
  • Auto Low Latency Mode (ALLM) ;
  • taux de rafraîchissement variables (HDMI Forum VRR).
Source : PS5, « Spider-Man : Miles Morales », mode 120 Hz, VRR et ray tracing activés.

Sony réussit ici à rendre une image avec des couleurs très précises. Je constate ainsi que le noir est vraiment noir, que les bords sont nets et que l’image n’est pas floue lors des mouvements rapides de la caméra. Regardez par exemple la silhouette sombre de Miles à contre-jour, les textures détaillées de New York sous la neige ou les détails bien visibles dans les nuages pendant les scènes de combat. Voilà à quoi ressemble un bon mode « jeu ».

Dommage qu’il ne soit pas toujours aussi bon. En jouant à FIFA23, j’ai par exemple manqué plus d’un dribble ou tir parce que mes entrées n’étaient pas traitées et affichées aussi rapidement par le téléviseur que ce à quoi je suis habitué sur d’autres téléviseurs. Le G3 de LG, par exemple, a un input lag de seulement 10,1 millisecondes.

Smart OS : Google TV

Source : Google TV chez Sony]]

Bonus : Sony a ajouté une sorte de mode artistique. Ainsi, au lieu d’éteindre la TV, vous pouvez faire défiler de belles photos avec l’heure et la date. C’est censé remplacer le trou noir rectangulaire au milieu du salon qu’est autrement le téléviseur éteint tout en consommant très peu d’énergie et en limitant la luminosité.

Chapitre bonus : BRAVIA Core déchire !

Je répète : 80 mégabits par seconde !

À titre d’exemple, voici une comparaison entre Blade Runner 2049 via Bravia Core et le même film depuis mon Blu-ray UHD.

Pour moi, c’est la version IMAX Enhanced qui l’emporte. Les noirs sont encore plus riches que sur le Blu-ray UHD et les couleurs sont ainsi plus riches, sans pour autant paraître artificielles. Je ne constate pas d’artefacts gênants, de bruit d’image dans les scènes sombres ou de stries disgracieuses, ni dans la version Blu-ray UHD (je m’y attendais) ni dans la version streamée.

Voilà à quoi ressemble l’achat depuis le catalogue Bravia à l’aide de crédits :

Verdict : pas la meilleure des mini LED, mais pas loin

En dehors de cette comparaison directe, Sony confirme cependant une fois de plus sa place parmi les meilleurs fabricants de téléviseurs. Le rendu des couleurs est superbe, l’image semble naturelle et est bien soutenue par l’excellent processeur de Sony, même si ce dernier se fait trop discret à mon goût. Enfin, même en tandem avec la PlayStation 5 de Sony, le X95L ne montre aucune faiblesse.

Sans oublier l’atout majeur de Sony : Bravia Core. Ainsi, même les films que je trouvais auparavant moins impressionnants que chez la concurrence dans la comparaison Blu-ray UHD, me donnent l’impression d’avoir fait l’objet d’une remasterisation. On doit cela à Pure Stream et aux métadonnées IMAX Enhanced, une véritable révolution dans le monde du streaming. Si seulement Sony parvenait à impliquer d’autres studios de cinéma...

Photo d’en-tête : Luca Fontana

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J’écris sur la technologie comme si c’était du cinéma – et sur le cinéma comme s’il était réel. Entre bits et blockbusters, je cherche les histoires qui font vibrer, pas seulement celles qui font cliquer. Et oui – il m’arrive d’écouter les musiques de films un peu trop fort. 


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