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Kevin Hofer
Critique

« Ultros », un jeu onirique aussi captivant qu’incohérent

Kevin Hofer
12/2/2024
Traduction : Stéphanie Klebetsanis

Psychédélique, trippant et étrange, voilà comment on pourrait décrire « Ultros », cette drôle d’épopée sauvage dans un sarcophage spatial. Le jeu apporte un twist sympathique à la formule du metroidvania, sans être tout à fait convaincant.

Je me réveille dans un environnement inconnu. Le monde coloré qui m’entoure m’éblouit. Est-ce un rêve ? Tout me semble surréaliste... Je vois des formes se dessiner en arrière-plan. Je fais quelques pas avant d’apercevoir mon reflet dans une flaque d’eau. Ce visage, est-ce le mien ? Qui suis-je, au juste ?

Je continue à avancer et je tombe sur un corps sans vie, planté d’une épée que j’enlève. La personne allongée sur le sol apparaît alors devant moi et se met à me parler. Je comprends son langage, mais pas ce dont elle parle.

Ultros commence dans une atmosphère inquiétante. Je ne sais pas ce qui se passe ici. Mon unique but sera de le découvrir...

L’histoire d’« Ultros » est déroutante et dérangeante

Son développeur, Hadoque, en dit un peu mieux sur l’histoire du jeu dans la description sur Steam. Apparemment, j’ai fait un atterrissage forcé dans le sarcophage, une sorte d’utérus cosmique géant qui dérive dans l’espace intersidéral et abrite une ancienne créature démoniaque, Ultros.

Mon premier playthrough m’a pris 10 heures et demie, cela dit j’ai avancé rapidement pour rédiger mon compte rendu. D’après Hadoque, un playthrough dure environ 15 heures. Je suppose que je vais devoir rattraper ces cinq heures pour tout voir. Comme j’ai été captivé par ce monde, je le referai certainement !

Un metroidvania avec des éléments de rogue lite

Ultros se joue comme un jeu metroidvania classique. J’explore pas à pas les différentes zones d’une grande carte, dont certaines me sont d’abord inaccessibles. Y accéder me demande des skills.

En fin de compte, j’utilise très peu ces skills, même s’ils ont l’air super. En principe, je n’en ai besoin que dans une zone pour progresser dans l’histoire.

Lorsque j’apprends un nouveau skill de l’extracteur, la boucle redémarre au moment où j’entre dans une salle précise, et je me réveille au même endroit qu’au début. Les autres personnages semblent m’avoir oublié. J’ai aussi oublié mes skills ; je dois aller les chercher dans une pièce.

Aux skills de l’extracteur s’ajoutent ceux du cortex. Je n’en ai pas besoin pour progresser, mais ils étendent le gameplay avec de nouvelles techniques d’attaque, plus de points de vie ou une meilleure puissance d’attaque. Je les apprends en mangeant les restes de mes adversaires, qui laissent des parties du corps de différente qualité, selon la manière dont je les tue. Varier les combats en vaut donc la peine.

Je perds les skills de l’extracteur et du cortex à la fin d’une boucle. Je dois ensuite me battre pour les récupérer. En trouvant des objets précis, je garde un skill du cortex de mon choix dans de nouvelles boucles.

En plus, cette mécanique de gameplay n’apparaît pas qu’une seule fois ! Elle est même étendue plus tard et me fait jouer à quelque chose qui s’apparente au foot. En outre, des mini-jeux (une version de Puissance 4, par exemple), apportent de la variété à l’exploration, aux combats et au jardinage.

Le système de combat est cool mais n’atteint pas son potentiel

Les combats sont donc suffisamment variés, ce qui n’est pas le cas des adversaires. Dommage ! J’ai l’impression de retrouver toujours les cinq ou six méchants, dont la plupart sont trop faciles à battre à mon goût. Cela vaut pour les adversaires standard comme pour les boss, et je joue au niveau de difficulté maximal ! Ultros perd beaucoup de son potentiel sur ces points-là.

Le monde d’« Ultros » est aussi grotesque que splendide

La structure de la carte est convaincante, elle aussi. Les différentes zones sont habilement reliées ou séparées. J’aime explorer ce monde, même si je dois répéter certaines zones plusieurs fois à cause des boucles. Les éléments de rogue lite ne me font pas grand-chose, alors que je n’aime pas ça d’habitude. Même si je recommence à zéro après chaque boucle, le jeu n’est jamais tout à fait pareil.

Malgré tous les points positifs que j’ai évoqués, des bugs m’ont empêché de progresser à deux reprises. Je ne savais pas si j’étais bloqué à cause d’un bug, ou si je n’étais pas au bon endroit. J’ai mis beaucoup de temps à le comprendre. À mon avis, Hadoque corrigera ces bugs avant la sortie du jeu.

Verdict : ce monde vaut la peine d’être exploré

Ultros est un de ces jeux qui captivent immédiatement les joueuses et joueurs, sans révéler ses mystères. Et c’est probablement ça ce qui me plaît. J’aime me lancer et explorer sans contexte. Et si le monde est aussi stylé que le sarcophage, c’est encore mieux. Gros bonus : la narration écolo et la fonction de jardinage dans un metroidvania.

Dommage que ces idées ne soient pas parfaitement intégrées. Mes escapades en tant que jardinier de l’espace sont sympas, mais elles ne me font pas toujours avancer dans l’histoire. Avec le temps, certains skills s’enlisent dans le sol de l’utérus et perdent leur sens.

Même chose pour le système de combat. Pourtant, il aurait du potentiel ! En fin de compte, le manque de diversité des adversaires est lassant. Je les bats toujours de la même manière, parce que ça marche bien pour moi, et ils ne me posent aucune difficulté. Je trouve Ultros trop facile.

Cela dit, j’ai aimé y jouer malgré mes critiques. Si vous appréciez les metroidvanias, vous aurez sans doute une expérience similaire. À un prix d’environ 25 francs suisses/euros, je vous le recommande, surtout si vous avez une Steam Deck OLED. Le jeu est vérifié dès le lancement pour la console portable. Sur l’écran, il est tout simplement magique.

Ultros est disponible à partir du 13 février sur PS5, PS4 et PC. Le jeu m’a été mis à disposition par Kepler Interactive pour ce test._

Photo d’en-tête : Kevin Hofer

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Critique

Quels sont les films, séries, livres, jeux vidéos ou jeux de société qui valent vraiment la peine ? Recommandations basées sur des expériences personnelles.

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