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Oliver Fischer
Critique

Une histoire de famille entre l'Argovie, Trinidad et l'Inde

Oliver Fischer
5/12/2024
Traduction : traduction automatique

Dans "Tabac et chocolat", Martin R. Dean traite des effets du colonialisme, du racisme au quotidien et d'une histoire familiale amère. Un livre de réflexion et de compassion.

Rügen, Londres, Menziken en Argovie, Trinidad, l'Inde et un peu l'Écosse. Ce sont ces noms, ces lieux, le long desquels la vie de Martin R. Dean et celle de ses ancêtres ont été vécues, subies, endurées. Ce sont ces lieux que Dean visite dans son roman autobiographique "Tabac et chocolat". Dans ses souvenirs, dans les récits de ses proches, dans les photos d'un vieil album de sa mère décédée.

Une composition en mode mineur

Dean écrit dans une langue dense, précise et imagée sur ses souvenirs de sa mère et de ses grands-parents. En particulier sur sa grand-mère, avec laquelle il avait une relation intime. Chaque mot est une note, chaque phrase une mélodie, qui s'assemblent pour former une symphonie grandiose sur le colonialisme et le racisme. La musique est jouée aussi bien sur une île multiculturelle et multiethnique des Caraïbes que dans un petit village suisse.

Le colonialisme britannique rencontre la Suisse de Schwarzenbach

Mais le voyage nous emmène aussi dans la Suisse rurale des années 1960 et 1970. Les années des saisonniers, principalement italiens. Les années autour de l'initiative xénophobe Schwarzenbach et les efforts de la grand-mère, immigrée de Rügen, et de la mère, marquée par un fils et un mari venus des Caraïbes, pour vivre plus suisse que les Suisses. Et pour cela, effacer tout ce qui est étranger, tout ce qui vient de l'étranger.

Le regard de l'outsider

En conclusion, Dean vous laisse dans votre propre ambivalence, celle qu'il a ressentie envers sa mère : Révolte face au fait qu'elle l'ait quasiment effacé de sa famille et tristesse face à sa mort - et avec elle, une partie de lui-même.

Si l'auteur se sent ambivalent, les lecteurs restent tout aussi ambivalents après la lecture. Quelque part entre la pitié pour cette histoire de vie amère et tragique - c'est ainsi qu'elle apparaît souvent - et l'admiration pour la langue expressive et bien composée avec laquelle Martin R. Dean raconte cette histoire de vie.

Bilan

Composition douce-amère sur une vie helvético-caribéenne

Martin R. Dean retrace la vie de sa mère décédée dans un langage incroyablement intense et imagé. Sa vie avec son premier mari violent et leur fils à Trinidad. Son retour dans la Suisse rurale des années 1960. La tentative de refouler le passé étranger - tout en privant le fils de ses origines.

Dean aborde ainsi le colonialisme britannique entre l'Inde et les Caraïbes, la xénophobie suisse à l'époque de James Schwarzenbach jusqu'à aujourd'hui et les tragédies humaines de la solitude, du deuil et du refoulement. Une lecture que je recommande sans réserve et qui a été nominée à juste titre pour le Prix suisse du livre 2024.

Pro

  • langage dense et intense
  • aperçu historique
  • profondeur émotionnelle
Photo d’en-tête : Oliver Fischer

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Globetrotteur, randonneur, champion du monde de wok (pas celui sur la piste de bobsleigh), jongleur avec les mots et passionné de photos.


Critique

Quels sont les films, séries, livres, jeux vidéos ou jeux de société qui valent vraiment la peine ? Recommandations basées sur des expériences personnelles.

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